Traumatisme sonore
L’oreille, son tympan et la chaine des osselets, qui conduisent les influx sonores, sont des organes très fragiles. Certaines expositions à des bruits forts et brutaux (coups de feux, explosions) ou à des niveaux sonores élevés pendant de nombreuses années (travail en usine, absence de protections auditives) peuvent entrainer des dégâts irréversibles pour l’organe de l’audition.
L’oreille est dotée d’un système de protection pour se prémunir des sons trop forts : on l’appelle le réflexe stapédien. Il s’agit de la contraction d’un muscle de l’oreille, en réponse à des sons forts. Certains bruits peuvent cependant prendre en défaut ce réflexe, c’est le cas des coups de feu ou des pétards qui explosent proche des oreilles. Les cellules de l’organe sensoriel de l’audition, appelées cellules ciliées sont fragiles et ne se régénèrent pas.
On parle de surdité brutale lorsqu’il existe une perte d’au moins 30 décibels sur 3 fréquences consécutives lors de l’audiogramme réalisé au patient.
On distingue le traumatisme sonore aigu (gêne auditive et acouphènes après un concert par exemple) et le traumatisme sonore chronique, lié à une exposition sur de nombreuses années.
Les traumatismes sonores accidentels, également appelés traumatismes sonores aigus, sont la conséquence de l’exposition à des bruits violents (coup de feu, feux d’artifice, explosion, concert…) Les premiers signes cliniques sont une sensation de plénitude d’oreille, un acouphène d’intensité variable, une baisse de l’audition.
Les traumatismes sonores chroniques sont liés à l’exposition répétée ou chronique à des bruits forts sur plusieurs années (écouteurs réglés sur le niveau fort, concerts fréquents sans protection, travail en milieu bruyant…) altérant de manière progressive le système auditif.